Télécoms : À Barcelone, Augustin Kibassa Maliba s’inspire du modèle nigérian boosté par la GSMA pour atteindre le développement numérique

La GSMA souhaite pouvoir réduire la fracture numérique à l’horizon 2033 en alignant et en défendant l’industrie des télécommunications dans toutes les régions. Pour se faire, le programme ministériel de la GSMA a mis autour d’une table le 03 mars dernier à Barcelone, le Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique Augustin Kibassa Maliba, le régulateur, le coordonnateur de l’Agence du Numerique, ainsi que les opérateurs pour des discussions qui permettraient des avancées dans ce secteur.

En organisant cette rencontre, la GSMA a voulu obtenir les informations des premières sources qui viennent des représentants de la RDC, bien qu’elle possède déjà des informations au niveau régional.

Pour aider la RDC à atteindre le développement numérique, la GSMA est partie de l’exemple du Nigeria qui avait le même problème que la RDC et qui s’est laissé aider et a su se relever grâce à la GSMA.

Cette dernière avait pu identifier un certain nombre des points qui constituaient les difficultés fondamentales pour le développement du numérique. Sur le plan des infrastructures, il y avait un problème de la sécurité des infrastructures.

Et pour y parvenir, il a été question de monitorer une commission qui a pu suivre de près l’évolution des travaux au Nigeria. Cette dernière a présenté des données qui doivent être validées par la partie congolaise pour comprendre, quelles sont les barrières qui existent dans le secteur.

Le pays de Félix Tshisekedi devra donner les domaines dans lesquels il souhaite que la GSMA se focalise. Après la présentation par la GSMA du rapport du Nigeria, la RDC devra également faire l’état des lieux de ce qu’il y a sur le marché.

Augustin Kibassa a loué le fait que la GSMA a toujours été disponible à écouter.

« La RDC est un grand chantier de manière globale. Nous sommes focus sur des points essentiels dont les télécoms et le numérique. Les infrastructures sur lesquelles nous travaillons énormément étant donné que quand nous regardons les derniers chiffres publiés par l’observatoire de l’Afrique centrale, nous sommes à 32% de l’internet et 35% pour la téléphonie mobile », a soutenu le Ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique.

Et de poursuivre, « il y a eu des avancées bien que nous soyons passés par des moments difficiles en tant que secteur, et il y a des changements car l’Industrie en général a doublé son chiffre d’affaire depuis 2019 ».

« Le plus important pour nous c’est de voir quelles sont les meilleures pratiques et ce que nous pouvons faire pour que du mieux possible nous puissions avoir des infrastructures qu’il faut pour développer notre pays », ajoute Kibassa Maliba.

Il a egalement soulevé le problème du fonds de développement des services universels qui possède des moyens qui existaient déjà, fonds créé par la loi. Le Ministre a fait savoir la volonté réelle du gouvernement qui est celle de pouvoir avancer. D’où les questions des infrastructures et le développement du numérique sont une priorité.

Augustin Kibassa Maliba a été disponible de pouvoir écouter la GSMA et les opérateurs etant donné que c’est eux qui sont au quotidien avec la population et il a promis de voir sur quel axe travailler pour améliorer les choses et de s’assurer que les choses aillent dans la bonne direction.

Un autre constat fait est que la RDC semble en retard dans ce secteur parcequ’il ne dispose pas d’une feuille de route. C’est seulement en 2019 avec l’arrivée du Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au pouvoir que la situation par rapport au secteur a changé étant donné que c’est en cette periode que le secteur a reçu une nouvelle impulsion.

« Les difficultés en RDC restent le problème de financement. La fiscalité. Il y a un coût dur entre le secteur et le ministère des finances. Nous avons besoin des états généraux du secteur qui nous permettront de faire venir les services financiers afin qu’ils comprennent ce qui se fait ailleurs. Il y a des exemples d’ailleurs que nous pouvons dupliquer et qui nous permettront d’avancer », soutient le Ministre.

Le régulateur a reconnu l’existence de plusieurs plaintes des opérateurs, et le devoir de veiller à ce qu’il y ait implémentation des solutions positives de bonne pratique et d’établir un plaidoyer efficace.

Cellule de Presse

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