Téléphone mobile : Le RAM et les dangers méconnus du portable sur la santé

Inoffensifs ou dangereux, que penser des téléphones mobiles ?

Nous avons souvent l’impression d’assister à un match de ping-pong entre experts… Avec des centaines de millions d’utilisateurs dans le monde, le téléphone portable est aujourd’hui ancré dans notre quotidien.

Quels sont les dangers et les bénéfices de la téléphonie mobile ?

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire en France (Anses), certains téléphones portables, émettent trop d’ondes et dépassent les normes les plus récentes.En clair, certains téléphones, mis en vente avant 2016, pourraient bien être néfastes pour la santé humaine. La durée moyenne d’usage d’un téléphone étant de quelque 3 à 5 ans, un certain nombre de ces téléphones est vraisemblablement toujours utilisé plus longtemps encore. Mais quels sont les téléphones visés, et que faire pour éviter ces ondes?

Pourquoi certains téléphones sont-ils jugés dangereux?

L’un des premiers facteurs en cause est le débit d’absorption spécifique (DAS) de certains appareils. Cet indicateur, qui évalue la quantité d’énergie absorbée par le corps exposé à des ondes, est soumis à une certaine réglementation, qui stipule que ce DAS ne doit pas dépasser une valeur de 2 watts par kilo (W/kg). Ce débit est mesuré en laboratoire avant la mise sur le marché des téléphones portables: avant 2016, la distance d’éloignement utilisée pour le mesurer pouvait aller jusqu’à 2,5 cm entre le téléphone et le corps. 

Mais depuis avril 2016, les normes sont plus dures en France. Pour les rayonnements sur le tronc, c’est-à-dire lorsque le smartphone est dans une poche ou dans un sac, les émissions d’ondes sont désormais mesurées à 5 mm au maximum. Certains téléphones, qui étaient conformes aux normes précédentes, ne respectent donc plus la réglementation.  

Quels sont les téléphones concernés?

Depuis 2016 et la directive européenne RED, certains modèles de téléphones ont d’ailleurs été retirés du marché ou mis à jour à cause d’un DAS trop élevé. C’est ainsi le cas du Hapi 30 d’Orange, du Honor 8 ou du Wiko Tommy 2. Les modèles d’avant 2016 mis à part, il arrive que des téléphones présentant des valeurs de DAS élevées lorsqu’ils sont placés près du corps soient encore mis sur le marché. C’est pourquoi on procède régulièrement à des contrôles. 

Entre 2017 et 2019, l’ANFR (Agence nationale de fréquences radios) en France a détecté 16 téléphones non conformes à la nouvelle réglementation, avec un DAS supérieur à 2W/kg à 5 mm de distance. Cela a abouti au rappel de certains d’entre eux, comme le Neffos X1 du fabricant chinois TP-Link, et à des mises à jour logicielles pour d’autres. 

Quels sont les effets potentiels sur la santé?

Pour analyser les potentielles conséquences néfastes de ces ondes sur l’être humain, l’Anses a identifié les éventuels effets qu’un téléphone porté trop près du corps pourrait avoir sur la santé. Les données, portant essentiellement sur des animaux ou des cultures cellulaires, ont dû être adaptées aux humains, mettent en évidence des effets biologiques sur l’activité cérébrale au-delà d’un DAS de 2 W/kg. Mais il n’y a pas d’effet sur la santé, car on ne dépasse pas les capacités d’adaptation de l’organisme.  

Comment éviter ces ondes?

L’Anses recommande de « réduire l’exposition » aux téléphones mobiles. Cela peut se faire en utilisant un kit mains libres tout en gardant le téléphone à la main ou dans un sac. Une mise à jour logicielle des modèles concernés est également possible de la part des constructeurs. L’agence française recommande également de faire évoluer les normes afin que les mesures de vérification de conformité du DAS tronc des téléphones portables soient effectuées au contact du corps.

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