Justice/Procès des 100 jours en appel: les avocats de Jammal s’inquiètent de son état de santé et sollicitent des soins médicaux en dehors de Makala

Cinq avocats étrangers du barreau de Paris, spécialisés en matière pénale de la partie défenderesse de Samih Jammal sont arrivés à Kinshasa, pour le procès en appel, qui a été à nouveau renvoyé sine die. Sur ce, ils ont tenu un point de presse ce vendredi 02 Octobre au Kimpinsky Fleuve Congo hotel.

Venu pour le procès en appel, le collectif d’Avocats pénalistes a rendu en premier lieu visite à leur client Samih Jammal à la maison pénitentiaire de Makala ce matin et ensuite à travers un point de presse, se dit très inquiet de l’état de santé dramatique du libanais.

« Mes confrères et moi, ont pu constater une dégradation très significative de son état de santé. Nous qui le rencontrions pour la première fois, nous avons vu un homme âgé affaibli qui souffrait énormément, qui marche avec beaucoup de difficulté, qui ne mange plus, qui a perdu 15kg. Et nous sommes extrêmement inquiet sur son état de santé », affirme Maître Jacqueline Laffont.

Selon cette avocate, La situation de la geôle de Makala ne permet pas de prodiguer à Monsieur Samih Jamal les soins dont il a besoin et ne lui permet pas non plus de bien se faire examiner.

« Nous avons donc découvert que les Medecins avaient également constaté cet état de chose et que le médecin personnel a demandé déjà par un nouveau certificat médical qu’il a établi le 30 Septembre, à ce que de manière très urgente, Jammal puisse faire un séjour hospitalier pour faire de nombreux examens médicaux », implore Jacqueline Laffont.

Signalons  que Vital Kamerhe  qui était manifestement morbide a été libéré pour se faire soigner en dehors de la maison d’arrêt puisse que c’est un droit élémentaire faisant partie des principes fondamentaux appliqués dans toutes les démocraties.

Parmi les deux contrats obtenus par Samih Jammal, totalisant la construction de 4500 maisons préfabriquées dans différentes parties du pays, Maître Benjamin avance que 80% de maisons ont été livrées dans les ports limitrophes de l’Angola et la Tanzanie. En tenant compte du constat des huissiers, ce dernier est très choqué de la condamnation de leur client. Selon lui toutes les autorisations afférentes à ce premier contrat ont été obtenues depuis 2018 avant la nomination de Vital Kamerhe.

« Je pourrais dire que toute la relation contractuelle a été initiée, amorcée et validée bien avant la nomination de Vital Kamerhe. Donc, il est parfaitement faux d’essayer de cantonner cette relation à ce bilan. C’est une erreur, c’est une inexactitude la plus totale », a-t-il souligné, et d’ajouter: « Il y aurait l’inexactitude qui fonderait le détournement public. Si vous aviez une exécution du contrat, il n’y a absolument pas de détournement des biens publics.100% de 1500 maisons qui ont été commandées par le Ministère du Développement Rural ont été fabriquées par la société turque Karmod. Et 80% des maisons ont été livrées, soit en RDC, soit dans le port limitrophes c.à.d en Tanzanie ou en Angola. Et les chiffres, c’est la société Karmod qui nous les a livrés dans une attestation officielle du 22 Juin. C’est un engagement solennel de cette société avec des chiffres extrêmement précis », a-t-il Renchéri.

La justice congolaise avait brandit des pièces où l’on retrouvait aussi l’homme d’affaires libanais aux côtés du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat Vital Kamarhe. A cette question, Maitre Jemal Taleb rejette en bloc en approuvant que le fait de se retrouver dans une photo avec une personne n’est pas synonyme de se connaître personnellement quiconque.

 » Vital Kamerhe et Samih Jammal ne se connaissent pas. Il n’y a pas de relations personnelles entre les deux. Que Samih Jammal et Vital Kamerhe se soient rencontrés, ne fait pas d’eux des amis. Donc On ne peut pas établir une relation de corruption parce que un opérateur économique a rencontré le Directeur de Cabinet du President de la République chargé de suivi des travaux des cents jours »,  nous fait savoir Jemal Taleb.

Pour rappel, le patron de Samibo et Husmal, les deux firmes au cœur du dossier, l’homme d’affaire libanais de 82 ans a été condamné en première instance à 20 ans de prison pour blanchiment des capitaux, corruption et détournement des deniers publics.     Les cinq Avocats  sollicitent que leur client Jammal soit  blanchi, soit mis en liberté. Parce que l’examen minutieux de toutes les pièces leur a conduit à avoir une conviction totale et absolue de la situation de leur client.

Brinch Tibbot T.

Articles Similaires