Lutte contre les VBG en RDC : Le Réseau 2 Congo genre et développement et le Barreau de Kinshasa Matete sensibilisent les avocats

Le Réseau 2 Congo genre et développement fait de la lutte contre les violences sexuelles en général et celles basées sur le genre en particulier, son cheval de bataille. Ce jeudi 8 décembre 2022, en marge des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles, cette organisation de la société civile en collaboration avec le conseil de l’ordre du Barreau de Kinshasa Matete, a organisé une journée de sensibilisation à l’intention des avocats de ce Barreau et de ceux venus d’ailleurs, au centre Elaïs à Gombe. C’est le Bâtonnier Emilio Mutshembe qui a ouvert cette journée de réflexion en présence de Maître Belinda Luntadila, Présidente de la Commission culturelle et genre du Barreau de Kinshasa/Matete.

La campagne des 16 jours d’activisme offre ainsi aux personnes et aux organisations du Monde entier, une stratégie de mobilisation appelant à la privation et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles.

Selon Laëtitia Mundele, Secrétaire permanente du Réseau 2 Congo genre et développement, sa structure a pensé sensibiliser les avocats pour une bonne implication dans la lutte contre les violences basées sur le genre et renforcer leurs connaissances sur les instruments juridiques nationaux et internationaux y relatifs ainsi que la gestion des procédures sur les violences basées sur le genre.

Elle note que la prévalence des violences basées sur le Genre est maintenant accrue par les crises du changement climatique, des conflits mondiaux et de l’instabilité économique et en RDC, cette violence est accentuée surtout à l’Est où les femmes et les filles sont chaque jour massacrées et tuées ainsi la population entière est obligée de se déplacer dans les conditions très difficiles.

Cette journée de partage d’informations a permis aux avocats de s’appliquer effectivement et activement dans cette lutte afin d’agir tous et toutes pour l’autonomisation des survivantes, la réduction et la prévention des violences à l’égard des filles ainsi que la protection des droits des femmes.

Pour sa part, Maître Belinda Luntadila, Présidente de la commission culturelle et genre du Barreau de Kinshasa Matete a souligné le bien fondé de cette activité.

« Il est important de sensibiliser et de vulgariser la population en général et particulièrement les avocats qui sont les défenseurs des victimes des violences basées sur le Genre en RDC. Nous sommes en pleine campagne des 16 jours d’activisme. Les avocats sont des défenseurs des droits de l’homme par excellence si on peut le dire et ce sont eux qui doivent accompagner les victimes de ce genre de violences. Ils doivent être bien outillés pour défendre la cause de ces victimes là », a déclaré Maître Belinda.

Elle a par ailleurs salué les efforts du gouvernement, du Chef de l’État et des membres des institutions de la République qui ne ménagent aucun effort pour la mise en place de l’État de droit en RDC.

Dans son mot d’ouverture de cette journée de sensibilisation, Maître Emilio Mutshembe, Bâtonnier du Barreau de Kinshasa Matete a insisté sur la nécessité de mettre en application les Lois nationales et les instruments juridiques internationaux.

Il a évoqué la Loi du 20 juillet 2006, modifiant et complétant le décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal congolais qui criminalise les violences sexuelles et alourdit les peines contre les auteurs.

« Nous devons tous nous mobiliser pour faire appliquer toutes ces Lois afin de rendre justice aux femmes et aux victimes des violences et permettre qu’elles jouissent de leur sécurité. Je suis conscient que les défis à relever dans cette matière sont énormes. C’est d’ailleurs ici le lieu de souligner la nécessité de mettre en alerte l’appareil judiciaire pour plus des sanctions et préventions », a souligné Maître Emilio Mutshembe.

Signalons que cette journée de partage d’informations a permis aux avocats de s’appliquer effectivement et activement dans cette lutte afin d’agir pour l’autonomisation des survivantes et la réduction des violences basées sur le genre.

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