Enregistrement des appareils mobiles en RDC

Augustin Kibassa : « Le RAM n’est pas une taxe mais un paiement de service»

Le Ministre de Postes, Télécommunications, et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC), était l’invité du Magazine Face-à-face, animé dimanche par le journaliste Christian Lusakweno. Les questions au cours de cet entretien, ont essentiellement tourné autour du projet que le gouvernement devra lancer le 24 septembre prochain, à savoir le « Registre des Appareils Mobiles » (RAM). C’était une occasion pour Augustin Kibassa Maliba, de non seulement présenter de la bonne manière ce gigantesque projet mais aussi et surtout de dissiper tout le malentendu entretenu par des laboratoires obscures sur ce projet pourtant bénéfique pour la République Démocratique du Congo.

D’entrée de jeu, Kibassa Maliba a fait savoir que « le RAM va apporter beaucoup de changement dans notre utilisation des téléphones. Je dois souligner que ce n’est pas une invention congolaise. C’est l’idée de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), qui suggère à tous de pouvoir se mettre au même diapason dans le monde », a laissé entendre le Patron des PTNTIC en RDC.

Il faut aussi souligner, à en croire le Ministre Kibassa, que le RAM va servir à beaucoup de choses. D’abord, il permet de lutter contre le vol de téléphones parce que selon lui, à partir de ce système, on pourra arriver à géolocaliser un téléphone. « Et donc tout ce que nous connaissons aujourd’hui en terme s de vol des téléphones, va pouvoir s’estomper à un certain moment, car enfin de compte, ça va ressembler à un jouet », a souligné Augustin Kibassa. Et d’ajouter : « La géolocalisation du RAM va pouvoir nous amener à bien intervenir ».

Le Ministre des PTNTIC a aussi souligné que face à la situation désastreuse que traverse la RDC, liée notamment aux téléphones contrefaits, il y a plus de risques de connaître de sérieux problèmes de santé dans les années qui viennent. « On doit comprendre que la RDC commence à ressembler à une grande poubelle des téléphones contrefaits. Il faut savoir que ces téléphones ont incidence sur la santé de nos compatriotes. Nous disons en tant que gouvernement responsable, qu’il n’est absolument pas acceptable que nous puissions laisser … Parce que c’est s’attaquer à de grands lobbys qui déversent leurs téléphones contrefaits en RDC », a dit le patron des PTNTIC qui reconnaît par ailleurs que la mise en place du RAM allait susciter une riposte terrible de la part de tous ceux qui font de la mafia dans le secteur des télécommunications.

A la question liée au payement pour le RAM, Augustin Kibassa a dissipé tout le malentendu surtout en rapport avec une certaine presse qui affirmait que le coût de 1 dollar pour le téléphone 2 G et 7 dolllars pour les 3 et 4, était très exhorbitant. En Maître du secteur, Kibassa Maliba a souligné qu’il n’en est pas le cas. Tenez :  » Je peux vous dire que ce que vous dites ce n’est pas vrai. Essayez de voir en Turquie, ce n’est pas moins de 100 dollars, pas loin de nous, en Tunisie, c’est autour de 50 dollars. Et donc, nous en tant que Gouvernement, nous avons tenu compte du pouvoir d’achat de la population parce qu’on ne peut pas se permettre de nous comparer à ceux qui ont un meilleur pouvoir d’achat », a clarifié Augustin Kibassa.

Quant aux retombées du RAM, Kibassa Maliba a souligné qu’en termes de la valeur ajoutée, ce projet va permettre d’offrir de l’internet gratuit aux étudiants dans les grandes universités du pays. A partir de la redevance du RAM, le pays pourra être en mesure de briser la fracture numérique et se lancer ainsi dans la mise en œuvre de la vision du gouvernement et du Chef de l’État de numériser le pays.

Le ministre Kibassa a par ailleurs indiqué que le projet RAM est porté par l’ARPTC, qui a signé un partenariat avec une firme 5C Énergie, dans le respect des lois du pays, en offrant à l’État congolais une grande part du marché conclu.

En définitive, Augustin Kibassa Maliba a précisé que le lancement du RAM intervient le 24 Septembre mais ce n’est pas le même jour que tous les téléphones contrefaits seront coupés. Un moratoire de deux ans sera accordé.

« On ne va pas couper du coup, ça prendra du temps que ça prendra (Deux ans) pour tout le monde. On ne peut pas se mettre aujourd’hui à couper sur le champ les téléphones…il faudrait que chaque personne qui détient un téléphone puisse savoir qu’il a un contrefait et donc son comportement doit devoir changer », a conclu Augustin Kibassa Maliba.

Rappelons que le projet RAM sera lancé le 24 Septembre prochain à Kinshasa.

JN

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